Une mystérieuse épave à Porquerolles.
Le British Monarch
- « Torpédo loos ! » vient de lancer le kapitan-leutnant zur see, Johannes Feldkichner, l’œil rivé à son périscope de combat, commandant le sous-marin U 72.
Les deux anguilles d’aciers sortent des tubes et filent vers la cible.
Nous sommes le 4 aout 1917, au cours de la première guerre mondiale, dans le sud du Cap d’armes de l’île de Porquerolles.
Une explosion violente retentit. Le second s’exclame :
- « Herr Kaleun, nous avons touché l’ennemi ! »
Le navire qui apparait dans le réticule du périscope, en train de sombrer, c’est le British Monarch. Revenons sur les faits.
Le U 72 se trouve être l’un des 329 sous-marins, ou unterseebotte, en service dans la Marine impériale allemande au cours de la première guerre mondiale, du même type que le U 73 ci-dessous.
C’est un Diesel-électrique de 850 tonnes de 56 mètres de long, affichant une vitesse de 10 nœuds 6 en surface.
Il est armé de deux tubes lance torpilles et peut larguer 38 mines.
On sait peu de choses sur sa patrouille en méditerranée si ce n’est qu’il aurait coulé 4 steamers et contrôlé le navire hôpital « Château de Dunluce »
Le SS British Monarch, qui va faire son trou dans l’eau, c’est un cargo vraquier anglais de 128 M de long jaugeant 5749 tonnes, construit en 1913 par Napier et Miller Ltd à Glasgow.
Il est propulsé par une machine à vapeur à triple expansion.
Le 4 aout 1917, il se trouve dans le sud du Cap d’armes de l’île de Porquerolles.
L’U72 se trouve ce jour là sur le parcours du cargo anglais.
Ce sous marin, c’est un mouilleur de mines, mais vraisemblablement lors de cette rencontre il va torpiller le cargo.
Ce dernier la coque éventrée va descendre et se poser droit sur le fond encastré entre les roches environnantes.
Le rapport de mer est succinct et ne permet pas d’en savoir plus, ni de connaitre avec précision le lieu du naufrage.
Ce sont des corailleurs qui l’ont retrouvé en sondant sur cette zone rocheuse par 90 M de fond. Ils n’en ont pas fait état, ni effectuer aucune déclaration.
Très discrets ils n’ont jamais communiqué, à ma connaissance, ni les insignes, ni le point GPS, qui permettraient de retrouver l’épave.
« …On risque néanmoins d’en entendre à nouveau parler, l’adjudant Julien Troubarède, chef de la brigade de gendarmerie de Porquerolles, plongeur émérite aurait été requis pour mener une enquête relative à la dangerosité de cette épave redécouverte par le corailleur Michele Santucristinacci. Sans oublier la bizarre présence sur l’île du Baron Siegfried von Kartofen et sa sœur la pulpeuse Ophélia… »
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