À Bandol, les rougets de Port d’Alon.
À Bandol, les rougets de Port d’Alon.
Port d’Alon, des souvenirs, me sont revenus de cette belle calanque bandolaise. Ils remontent de bien loin cependant, en décembre 1955.
Avec des copains comme moi militaires dans la marine, plongeurs au GERS en ce mois de décembre, nous avions eu une permission de la journée
Il soufflait un fort mistral et nous ne savions pas où aller pour nous livrer à notre sport favori la chasse sous-marine.
Tous les trois équipés de scooter et motos, nous nous sommes rendus à Port d’Alon, ayant appris que cette calanque était totalement à l’abri du Mistral.
Je me mets à l’eau et je tente de flécher un loup où un sar à la sortie de la calanque dans l’écume. L’eau est froide et remuante je loupe tous mes coups dans des conditions remuantes et acrobatiques.
Alors je retourne vers l’intérieur à l’abri de la houle, car j’y ai vu tout à l’heure quelques beaux rougets.
J’en ai l’habitude avec ces délicieux poissons, surtout qu’a l’époque, ils étaient de belles tailles. Souvent l’été avec une arbalète de petite taille, je les tirais en plage quand ils sont en train de fouir au milieu des baigneurs. Certains de mes amis, plus audacieux, et qui se feraient lyncher actuellement n’hésitent pas à les tirer aux pieds des belles baigneuses en monokini.
Là, en ce mois d’hiver à port d’Alon, ces poissons doivent être eux aussi un peu engourdis, par le froid ambiant, car la chasse est facile.
Mes amis en ont fait autant et nous sortons de l’eau, claquant des dents pour nous réchauffer devant un bon feu de bois d’épave et de lentisques odoriférants
Sur la braise, nous allons faire griller notre pêche à l’aide d’un grill constitué d’une étagère de frigo dont on a brûlé le plastique, il y a longtemps.
Nous avons aussi une petite bouteille d’huile d’olive sel, poivre, rien n’est oublié
La bouteille de rosé fera le reste surtout avec quelques oursins apéritifs.
À l’abri du vent nous arrivons même à nous réchauffer au soleil.
Je venais de découvrir l’un des mets les plus recherchés du monde sous marin.
Les rougets venaient d’entrer dans l’inventaire de mes chasses essentiellement gastronomiques et vous pensez bien que je n’allais pas en rester là.
Ils ont souvent été par la suite et de nombreuses fois, des invités privilégiés à ma table.
Mon adorable épouse, pratiquant elle aussi l’amour des bonnes choses, n’allait pas oublier, ce met de roi, et…
- Et si tu nous faisais des rougets. Va donc en pêcher aux Embiez.
Car comme m’ont appris, mes amis les pêcheurs du Brusc, lors de mes débuts :
- Jeune ! Le rouget, il faut qu’on te le dise ! Le rouget, c’est la Bécasse de la mer !
Depuis, mes beaux rougets, ils ont disparu, ou alors ils sont descendus très bas.
Va savoir…
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 541 autres membres