"Manina la fille sans voiles" et la torpille Soleil
Il ne s'agit pas là du titre racoleur d'un film libertin mais bien d'une pièce historique. La torpille Soleil, c'est l’une des inventions de Dimitri Rebikoff, génial concepteur des années cinquante.
Très intéressé par l’imagerie sous-marine, il se rendit vite compte que pour faire des Images, il se révélait nécessaire d’apporter de la lumière. Sinon, les couleurs disparaissaient très vite au fur et à mesure de l’immersion. C’est ainsi qu’il commença par fabriquer un flash électronique. Ce type d’éclairage existait en surface, il l’adapta au monde sous-marin. Et le flash Rebikoff, c'était un progrès.
Pour exécuter des films, cela se révélait plus compliqué. L’énergie à fournir devenait plus importante. Comme il fallait qu’elle soit autonome, le magasin à batteries se devait d’être conséquent. Ceci d’autant plus que la lumière a apporter devait avoir une certaine puissance. Problème auquel venait s’ajouter la durée d’utilisation.
Alors, selon son modèle type que l’on retrouvera dans toutes ses inventions,» la torpille Soleil fut réalisée dans un tube aluminium.
Très brillant, ce matériel produisait, pendant le temps nécessaire, un éclairage blanc distribué par le projecteur situé à son extrémité.
Lors de l’allumage, vous bénéficiez d’une surprise agréable, produite par la restitution des couleurs du milieu environnant.
La torpille elle, est devenue légendaire car après avoir servi en mer rouge pour tourner « l’Histoire sous marine de la bible » elle fut utilisée pour un film en Corse « Manina la fille sans voiles » dont, le premier rôle, celui de la belle Manina, était tenu par la très jeune et belle Brigitte BARDOT.
Son déroulement ferait sourire actuellement, mais se révèle captivant en 1952 :
- « …Gérard, un jeune étudiant, découvre en Corse, un fragment d’amphore phénicienne. Quelques années plus tard, il s’embarque à bord d’un bateau de trafiquants à la recherche du Trésor qu’il pense avoir trouvé...
- De retour sur l’île, il s’éprend de la jeune Manina. Les vestiges sont retrouvés, mais le bateau s’éloigne avec sa précieuse cargaison, laissant le jeune homme sur l’île. Les navigateurs feront naufrage et Gérard lui, resté pauvre, se consolera avec l’amour pur de Manina… »
À l’époque, les âmes sensibles sortaient de cette projection en séchant quelques larmes…
Mis à part les charmes certains de Brigitte Bardot, ce n'est pas avec un simple tesson d'amphore, fut-il phénicien que l'on déclencherait aujourd'hui une telle passion.
Alors ce film reste une page d'anthologie en Dvd actuellement.
Il en fut même tiré un roman-photo, que j'ai retrouvé dans une brocante aux Plantiers en Cévennes.
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