Le-Scaphandrier

Le-Scaphandrier

Les piliers de l’usine des torpilles de st Tropez.

 Lors de mon service militaire au GERS,

j’ai eu à vivre quelques aventures particulières. C’est ainsi qu’un matin le pacha, capitaine de frégate Chauvin,  me convoque dans son bureau.

-         Dis-moi Loridon, tu as l’habitude de plonger dans des eaux troubles dans ton travail à la Sogétram. Quand tu plongeais dans la Seine ou même dans les barrages ?

-         Oui, bien sur Commandant

-         Bon alors tu embarques sur la VP et l’on va à St-Tropez où l’on requiert nos services.

Le lendemain, nous sommes accostés sur un chantier de l’atelier d’essais des torpilles.

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Dans l’eau claire, on me fait voir des anneaux de puits en béton qui viennent d’être mis en place par une entreprise locale. Ce sont les futurs piliers d’un site de lancement de torpilles d’exercices.

Le problème qui se pose est simple et ardu en même temps.

Pour enfoncer ces éléments de béton une drague descend un godet au centre et creuse permettant aux anneaux de s’enfoncer et d’en ajouter à mesure

L’ennui, c’est que l’on ne trouve pas le dur et que l’on est bientôt plus de 20 M alors que le fond environnant est de 15 M.

Alors le GERS doit fournir deux plongeurs pour descendre dans ces éléments et voir ce qu’il y a en bas.

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Vu mes origines de Scaf’ TP, j’ai donc été choisi pour cette délicate mission avec un autre plongeur.

Nous descendons les pieds devant et dans les premiers mètres tout va bien.

Je suis équipé d’une lampe torche.

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Ensuite, l’obscurité commence et j’allume la lampe ; jusque-là tout va bien l’eau est claire.

Ce qui ne va pas durer, d’abord un nuage qui lui va se foncer de plus en plus devenant carrément noir.

Je ne vois la lumière que juste en mettant le masque sur la lampe. Nous continuons descendant à la verticale, les palmes commencent à se prendre dans une soupe de plus en plus épaisse, jusqu’au moment où on ne peut plus les bouger

Inutile d’aller plus loin.

Je tente, en vain, de lire la profondeur sur le bathymètre…inutile.

On remonte et en surface j’annonce qu’il n’est pas possible de connaître la profondeur maximale atteinte

Des ingénieurs présents se posent des questions et je leur soumets une idée simple et pratique.

On va attacher un plomb de ceinture sur un léger cordage, le descendre et l’enfoncer dans la vase jusqu’au plus dur. En coupant le fil en surface, il ne restera plus qu’a mesurer l’ensemble.

Ce que je réalise en redescendant avec mon collègue et on enfonce le plomb dans la vase à coups de palmes.

Je crois me rappeler qu’il y avait environ 25 M soit 10 M en dessous du fond.

J’ignore ce qu’il fut décidé par la suite, mais l’atelier de lancement a finalement été construit.

Nous n’avons pas eu de médaille seulement un bon casse-croûte plongeur largement accompagné d’un coup de Louzou de la DP.

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26/01/2016
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