Les Amphores du Titan
Lors de mon service au GERS, en 1956, je suis descendu une fois sur ce gisement antique dit du Titan, selon le nom du phare de l’île du levant et qui se trouve à 27 M de profondeur.
L’épave est posée entre 25 et 29 M de profondeur. Elle va être expertisée par le GERS sous le commandement de Philippe Tailliez, en 1954. Nous venons donc d’y revenir pour y effectuer quelques prélèvements de ces amphores, de type Dressel 12.
Le treuil de l’Elie Monnier vient de se mettre en route livrant par-dessus bord un câble où se trouve fixée à son extrémité une cage de douze compartiments où nous devrons dans chacun d’entre eux loger une amphore.
Les consignes qui nous ont été données prévoient que nous devons arracher au fond des amphores, les transporter vers le casier où chacune doit être logée verticalement. Ce qui n’est pas une petite affaire car ce sont de belles pièces, remplies de sable à ras bord.
L’amphore dégagée, nous la prenons à bras fort ou carrément sur l’épaule pour nous diriger d’une démarche de marin ivre vers le panier que nous remplissons case après case. Sous l’effort soutenu, je contrôle ma respiration, ce qui n’est pas évident avec le CG 45 qui est loin d’atteindre le débit de nos détendeurs actuels, comme on peut voir le plongeur ci dessous.
Le plein fait, nous envoyons, un signal sur une corde guide et le tout est remonté vers la surface. Prudent, je m’éloigne ne tenant pas à être une victime potentielle par écrasement dû à la rupture du câble. Ce qui est arrivé une fois à Taillez.
Je ne me souviens plus du nombre de pièces remontées, mais c’est pour moi une plongée chargée d’émotion, car c’est ma deuxième découverte d’amphores.
Il y en a maintenant une belle pile de ces belles poteries d’époque, rangées cotes à cotes, venant d’être nettoyées à la lance à incendie du bord.
Je pourrais m’arrêter là sur cette plongée mythique sauf que ce gisement ne va pas tarder à attirer l’attention de quelques copains, tout comme moi plongeurs au GERS, qui se sont pris soudainement d’affection pour ces poteries au vue de leur beauté.
Je ne participerais pas à ces frasques et me contenterais donc seulement d’en restituer les faits comme ils me furent contés. Et qui aurait pu mal se terminer si ce jour-là Neptune le dieu de la mer et des pirates n’en avait décidé autrement…
La suite scabreuse de cette aventure, vous la trouverez dans mon dernier livre ci-dessous que je tiens à votre disposition sur commande avec une dédicace personalisée.
Le Commandant Philippe Tailliez à été d'abord mon pacha au Gers et par la suite mon ami comme on peut le voir ici lors de l'inauguration du Musée Frédéric Dumas à Sanary dont il était le Président d'Honneur.
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