Le-Scaphandrier

C’est l’un des pionniers du livre que j’ai écrit pour notre association HDSF.

Mais qui connaît le Comte Joseph Étienne de Lalyman de Varennes ?

Qui pourrait croire que ce noble personnage dans tout le sens du terme, né à MEZIN, dans le Lot et Garonne, le 20 Mars 1896 deviendrait un pionnier oublié de la plongée sous marine ? Pouvant être un ancêtre de nos apnéïstes modernes ?

Il faut avoir lu ses ouvrages pour se convaincre de l’intérêt qu’il portait à l’immersion du corps humain.

Brillant élève à HEC en 1908, il est néanmoins chef de gare de la PLM à Nîmes quand la guerre de 1914 lui demande de rejoindre les rangs de l’Armée française. De retour dans ses terres, il va se découvrir une passion pour la natation et surtout la plongée.

La nage est pour l’homme selon lui, un état naturel. Il y ajoute le plongeon, mais surtout la plongée, qui en découle dans l’immédiate immersion.

Nageur émérite, il va, en 1909, suite à sa relation amicale avec Georges Pouliquen, dont il écoutera les conseils et la narration de ses exploits, faire la traversée du Golfe de Gascogne, environ 32 KM…

Mais c’est sur la plongée que Joseph de Lalyman nous intéresse.

Il va écrire un manuel intitulé « La vraie natation et en particulier la Plongée » et insister dans l’écriture en étant publié chez Grasset pour son ouvrage « Comment vivre sous l’eau… le secret du Plongeur ». Et surtout celui-ci :

Dans ces pages l’essentiel sera développé sur le sauvetage, grâce à une parfaite connaissance de la natation, devenue sa seconde nature.

Ce qui l’amènera directement à la plongée en apnée. Il aurait par ailleurs mis au point une technique de respiration utilisant de l’air stomacal… ?

À Bordeaux en 1920, il parcourt en apnée une distance de 90 mètres en 1’56 sec.

En immersion statique, il va rester 3’ 48 sec.

Il va faire mieux parcourant toujours en apnée 115 mètres et en statique 4’28 sec.

Qui plus est, Alfred Thooris, un médecin du sport très connu à l’époque, en fera une communication en 1921 et présentera des expériences dans les bassins du Trocadéro devant des membres éminents de l’académie des sciences.

Il y aurait même été produit un  dessin animé, projeté à la Sorbonne.

Il était devenu le véritable Pionnier de la plongée en apnée.

Hélas, Joseph de Lalyman décède prématurément d’une péritonite le 18 Octobre 1933.La nation lui rend l’hommage qu’il mérite mais il disparaît de la mémoire des hommes. Il repose dans son village, à Mézin.

Une rumeur dit que son buste aurait longtemps été exposé dans une grande piscine parisienne. Je l'ai recherché...en vain.