Le-Scaphandrier

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"La pompe à Mérous" de Frédéric DUMAS

Cousteau, Dumas et Tailliez, se trouvait être dès le départ de leurs exploits subaquatiques, des chasseurs sous-marins. Ils n’en étaient pas moins des hommes respectueux de la nature, considérant que l’on n’abandonnait pas un animal blessé, qui allait mourir au fond.

              

C’est pour cela que DUMAS avait mis au point l’appareil qu’il baptisa « la Pompe à Mérous »

Bien avant de pouvoir disposer d'un scaphandre autonome, Frédéric DUMAS, pour demeurer plus longtemps sous l'eau, avait recours, seulement dans des cas très particuliers, à une pompe à air et un tuyau flexible.

Il s’agissait d'un matériel américain du type « Morse» qui ne permet de descendre qu’à de faibles profondeurs.

L'effort à fournir par l'aide en surface doit être continu. Augmentant avec la profondeur, cela devenait rapidement épuisant. Il était donc difficile de dépasser  10 mètres de fond .                    

 Il y avait, pour les chasseurs sous-marins, à cette époque un poisson « roi » le mérou.

Cet animal, souvent de forte taille, certain pouvant dépasser les 30 Kgs et plus, devait être fléché du premier coup, le seul endroit mortel se trouvant être juste en haut de la tête.

Si le tir était bien ajusté et précis, il tombait raide sur le fond, et changeant de couleur. Sinon, à quelques centimètres près il n’était que blessé.

Dans ce cas, entraînant le flèche et le fusil, suivi du chasseur, il allait  s’enfoncer dans son trou profond.

À ce moment, il se gonflait et se coinçait entre les parois rocheuses de son habitat.

Il était impossible de le tirer mieux une seconde fois. Ce qui nécessitait de nombreuses descentes en apnée pour entrer dans la grotte du mérou et tenter de le décoincer.

Frédéric DUMAS, excellent chasseur sous-marin finissait par y arriver bien souvent, utilisant un e arbalète totalement de sa conception ci-dessous.

Sauf pour les quelques rares fois où le poisson était véritablement coincé et impossible à extraire. En dernière extrémité il avait alors recours à cette pompe à air.

L’aide en surface pompait gaillardement, et avec l'extrémité du tuyau dans la bouche, il disposait d'un peu d'air frais en plongée. Ce qui lui permettait de sortir le mérou et surtout de ne pas l’abandonner mort au fond.

Par la suite, abandonnant le chasse sous-marine, il remisa ce matériel. Sa famille nous l'ayant remise, on peut le voir au Musée Frédéric Dumas à Sanary. Il figure sur la photographie, au Musée de Balaguier, au cours de l'exposition « Archéologie et Épaves dans la rade de Toulon.    

 



16/07/2013
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