Le-Scaphandrier

Le-Scaphandrier

L'épave du Mustang P 51 de Porquerolles ?

Où l’on retrouve le Mustang P 51 disparu le 29 avril 1944.

« Le 29 avril 1944, le P-51 B sérial 42106497 de la 15th Air Force - 31th Fighter Group - 309 th Squadron s'abîme en mer à 2 milles au large de Porquerolles. Le pilote, est porté disparu »

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C’est ainsi que des historiens sérieux ont attirés  mon attention sur le sort de ce Mustang P 51. Curieux, j’ai donc été traîné et consommé quelques petits jaunes dans les ports de l’est varois, où l’on  m’a  raconter une autre version sur la disparition de cet avion. Je vous la livre sans aucune garantie bien sur.

Ce matin là il fait frais car nous sommes fin avril en 1944… 

Et « Gu du Lavandou » dans son pointu est sur le retour. Il ne lui faut pas trainer au large car les allemands, autorisent la sortie des pécheurs, mais ne voient pas d’un bon œil ceux qui  s’éloignent trop.

Gu lui, c’est un finachou, il a réussi à convaincre le distingué et prussien Hauptmann Ludwig von Kartofen à aller plus loin que les autres en lui offrant des langoustes dont le teuton est friand. Ce qui lui permet de caller le soir et de faire de bonnes levées. Ce matin il est cependant inquiet car il s’est vraiment éloigné vers le large bien au sud sur une pierre que lui a indiqué Michel le Grec un vieux scaphandrier qui traine sur le port.

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Il en sera quitte à offrir un peu plus de  sa pêche au « Tedeschi »

Comme souvent il y a encore eu, cette nuit, des bombardements et des explosions vers Toulon. Cette fois ce sont des affuts quadruples de 20 mm rageurs qui se font entendre avec des coups de 88 tirants en altitude.

Et c’est là qu’il voit arriver un chasseur américain, il apprendra après qu’il s’agit d’un mustang  P51, trainant une longue trainée fumeuse et des flammes passant à coté de lui, au ras des flots, pour aller finalement amerrir dans une gerbe d’écume.

2. mustang.jpg

L’appareil flotte quelques minutes et s’enfonce. Gu vient de voir le pilote qui a eu le temps de  s’extraire  et de sauter en parachute. Il est  tombé  à l’eau, pas loin de sa barque.

3. pilote parachute.jpg

Alors, il accélère son moteur et va récupérer ce malheureux naufragé involontaire en le montant péniblement à bord.

-         Boudiou ! D’où tu viens toi ?

L’autre un grand diable d’américain rouquin, s’essaye dans la langue de Molière

-         French ami ! américan pilote, texas…

Gu comprend  que ce n’est pas la peine d’insister et accélérant au maximum met le cap sur Porquerolles car il se doute que d’autres et pas des amis eux vont venir aux nouvelles.

-         Et bien, on va se mettre à l’abri  car tes collègues, ils ne vont pas tarder à se pointer. Comme tu as une bonne tronche je te ramène à la maison. Tu va voir, comme il n’yen a plus pour très longtemps, que ces marquamaou ils sont en train de perdre la guerre. Je connais des gensses là-haut dans les Maures qui vont s’occuper de toi.

Il a juste le temps de se jeter dans l’anse de la Galère et de s’échouer, au fond sous les pins, pour voir passer, moteurs hurlants,  une vedette de la Kriegsmarine lancé à la recherche du pilote.

-         Vaï ! On reste là jusqu’à ce soir. On rentrera à la nuit, je m’arrangerai avec « Tonton Kartofen » en lui disant que je suis tombé en panne.

C’est ainsi que quelques jours après,  « Jo du Texas » se retrouve dans le cabanon de Gu, là bas en colline, du coté du col du Babaou, bien au frais sous les chênes lièges. Il est abondamment nourri de poissons et de quelques pièces de gibier, Gu ayant aussi le braconnage à ses actifs.

Il a bien essayé de faire passer son pensionnaire dans le Maquis voisin, mais les résistants ne l’ont pas accepté, trop occupés par une opération en cours. Alors il va rester au cabanon, où il s’habitue très vite.

4. cabanon Gu.jpg

Surtout qu’il ne s’en plaint pas car, la nourriture lui est souvent apporté par la fille de Gu, la belle Miralou, un splendide cagole aux yeux vifs et noirs, une poitrine ferme et débordante, sans oublier une chute de reins laissant évoquer des étreintes fougueuses. Il faut comprendre que « le ricain » comme tout le monde l’appelle n’a pas soudainement envie de prendre le maquis.

Il va donc se mettre à vivre là. Heureux de découvrir les joies culinaires de la provence auxquelles vient s’ajouter  celles de l’amour d’une belle et ardente plante locale, Mirélou la fille de Gu.

Tombé si bien, Jo le texan, vite nommé ainsi, ne cherche pas du tout une filière d’évasion.

5. mirelou.jpg

Toutes les bonnes choses ont une fin. En Aout, lors de la libération de la Provence, il a dut reprendre la guerre.

Le problème étant que pressé de rejoindre son escadre, il omit de faire un rapport sur son sauvetage, ne voulant pas s’étendre sur son séjour varois. Car, préférant rester discret à ce sujet, lui qui était fiancé là-bas aux USA avec la fille d’un riche pétrolier.

C’est ce qui explique sans doute que lui et son P 51 ont été ainsi porté « Disparus »

Pas pour tout le monde, car des anciens sur le port m’ont parlé de ce grand Ricain si sympathique.

Même un peu trop parait-il, la belle Mirélou ayant été obligé de se marier très vite avec un solide forestier dont elle aurait eu avant terme un beau garçon aux cheveux de flamme.

Mais va savoir comme m’a dit un pêcheur, cousin de Gu :

-         Les gens ici, ils racontent n’importe quoi…

Un corailleur m’a dit avoir vu un avion à 90 M de fond dans le sud du Cap d’armes à Porquerolles, un P 51 peut être…

6. Mustang.jpg

 

 



17/04/2014
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