. Avant le scaphandre, les fusées du Cdt Le Prieur.
Le Cdt Yves Le Prieur est surtout connu pour l’invention d’un scaphandre autonome. Car comme nous allons le voir, il s’agissait, par ailleurs, et dans bien d’autres domaines, d’un génial inventeur.
Comme nous commémorons, cette année les cent ans de la guerre dite de 14, il est bon de se souvenir que ce marin, était déjà un pionnier dans d’autres chapitres beaucoup plus guerrier.
En particulier une méthode de bombardement de sous–marin qui envoya l’Alose par le fond au cours d’un entrainement se révélant positif au delà de toute espérance.
Mais en 14/18 il se montra tout aussi précurseur avec une invention nouvelle dans son application. Et pas n’importe laquelle s’agissant de la mise au point et l’utilisation de l’ancêtre du missile Air- air.
Yves le Prieur est né le 23 mars 1885 à Lorient. Après des études au lycée de Lorient il entre à l'école navale et devient officier de marine.
Passons sur ses aventures sous marines et revenons vers l’aviation de l’époque
qu’il va découvrir au Japon, devenant pour lui une passion qui tiendra une large place dans son existence.
Car, c’est un inventeur de talent, il va le prouver des 1910. Il va mettre au point des appareils de visée pour avions de chasse, un simulateur de vol et surtout les premiers ancêtres des Sparow et Sidewinder actuels.
Ses armes sont surtout conçues pour lutter en premier lieu contre les dirigeables Zeppelin qui, en 1915, survolaient et bombardaient Paris en toute impunité.
Qui plus est, les balles de mitrailleuses des avions de chasse de l'époque se révélèrent, dans un premier temps, peu efficaces pour abattre ces monstres volants.
Yves Le Prieur recommande alors, l'utilisation de fusées ordinaires utilisées couramment dans les feux d'artifice. Ce qui lui apparait plus adaptés pour la destruction des dirigeables ennemis, gonflés à l’hydrogène un gaz particulièrement explosif
Par la suite devant Verdun, elles vont servir à abattre les ballons d'observation allemands.
Ces engins incendiaires étaient fixés par faisceau de quatre à cinq à l'extérieur des mats de voilure des avions de chasse dont le BB Nieuport. Les supports et les ailes étaient protégés des flammes par un revêtement en amiante et aluminium. Le pilote du chasseur devait alors s’approcher de la cible en attaquant en piqué ou transversalement. Le contact de la mise à feu électrique s'effectuait à une centaine de mètres, car, dépourvus d'empennage, ces fusées présentaient souvent une trajectoire peu précise.
Cette méthode se révélera extrêmement efficace en détruisant les ballons d'observation allemands lors de la bataille de Verdun, où 8 chasseurs Nieuport 11 équipés chacun de 8 fusées incendient la totalité des ballons d’observation allemands.
Au final, ces engins, ancêtres des roquettes furent remplacées par des balles incendiaires plus faciles à mettre d’utilisation.
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