Le-Scaphandrier

Qui, en 1952, va apporter une aide efficace aux débuts des travaux sous-marins en scaphandre autonome.

Pour Jean Luc Diainville et sa passion de la Spiro

Une aide qui permet de dire que sans les audacieux responsables de cette entreprise les dits travaux n’auraient pas pu apparaître à cette époque.

Et qu’en découlant, si la SGTMF qui deviendra la Sogétram créée en 1952 réalise ses premiers chantiers c’est bien grace au matériel fourni par la Spirotechnique.

À cet effet, en 1953 il est signé un contrat avec notre directeur André Galerne.

Mais que contient-il ?

André présenta avec tellement de passion et sa fougue commerciale habituelle, tous les avantages de sa proposition, qui « ne pouvait en aucun cas être refusée »

Où le summum fut atteint, c’est quand les représentants de la Spiro signèrent avec joie, gentillesse, et une totale confiance, ce document lourd de conséquences et surtout d’obligations futures de leur part.

Il allait falloir dans l’immédiat répondre aux besoins de l’EDF notre premier client et il fallait donc posséder un matériel adapté.

Seul fabricant sérieux… la Spirotechnique.

Galerne obtint facilement un rendez-vous du directeur de l’époque, monsieur Villarem. Et pour le convaincre…

Citons par exemple quelques morceaux choisis de son argumentation et des échanges qui en ont suivi :

-         Notre entreprise largement sollicitée par les grandes administrations va devenir votre client le plus important dans les années prochaines (très prochaines !) Néanmoins encore faut-il que votre matériel soit adapté à nos besoins spécifiques.

-         Messieurs, je pense être pour vous le rigthnman in the rigth place ! Il faut établir convention liant nos entreprises et nos intérêts. Et surtout ce qui va en découler grâce à ma SGTMF, la mise au point et la modernisation de ce que vous pouvez nous fournir.

-         Mais bien sûr monsieur Galerne, comment voyez-vous les suites de ce programme prometteur ?

-         Je suis en mesure de conclure très vite en ce domaine. Ce sera facile, vous me fournissez tout ce dont nous avons besoin et nous vous servons de centre d’essais. Cela sans vous demander aucune rémunération nous sommes entre gens sérieux et vous comme nous n’avons comme but que le progrès de la plongée professionnelle.

Le directeur de la Spiro, monsieur Villarem, pense qu’effectivement il ne peut ignorer cette voie professionnelle, surtout avec les ouvertures que fait miroiter Galerne. Il faut aussi ajouter qu’ils ont eut pour nous cette affection courante à l’époque de ceux qui dirigeant une affaire qui marchait bien n’hésitait pas à aider une bande de jeunes fous qui en voulaient.

Alors, on prenait volontiers des risques avec « les gars à Galerne ».

J’étais absent lors de ces tractations, jeune plongeur stagiaire, vivant sur la péniche de la SGTMF,

non rétribué bien sûr s’agissant d’une formule de société coopérative ouvrière où tout le monde est actionnaire, donc patron. Et, comme disait André Galerne :

-         Nous distribuerons les salaires quand nous ferons des bénéfices !

Nous avons attendu longtemps, la Spiro aussi.

Car la suite fut à la hauteur de nos moyens et de nos ambitions prometteuses. Seulement prometteuses !

Galerne quelque temps après nous fit livrer sur la péniche des vêtements à volume constant des détendeurs CG 45, des bouteilles, le premier narguilé, des plombs, masques, palmes… etc.

Les plongées, dites d’essais, mais se déroulant sur des chantiers furent pour le matériel, et pour les plongeurs, laborieuses et usantes.

Pour la Spiro surtout.

Car en fait si nous n’avons pas pris de risque… eux par contre.

Alors merci la Spiro de la part de ceux qui ont été grace à vous, « les Scaphandriers de la Spirotechnique » et aussi les pionniers de la plongée professionnelle.

On peut trouver quelques exemplaires sur la stand HDSF au Salon.